Salaires dans le football féminin

Les Salaires dans le Football Féminin : Un Chemin Long vers l’Égalité

Le football féminin, souvent considéré comme la sœur cadette du football masculin, a fait des progrès significatifs ces dernières années, mais les inégalités salariales entre les joueurs et les joueuses restent un sujet brûlant. Dans cet article, nous allons explorer en profondeur les salaires dans le football féminin, les défis rencontrés, et les initiatives en cours pour réduire ces inégalités.

Le Contexte Actuel du Football Féminin en France

En France, le football féminin a connu une professionnalisation accrue, notamment avec la renommée de la Division 1 en Arkema Première Ligue. Cette évolution a apporté des changements significatifs, mais les salaires des joueuses restent loin de ceux de leurs homologues masculins.

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Les Salaires des Joueuses de D1 Féminine

Selon les informations de L’Équipe, le salaire moyen des joueuses de D1 féminine en France est d’environ 2 000 euros bruts par mois, ce qui équivaut à un salaire annuel de 24 000 euros brut[2][4].

“Nous avons pu acheter du matériel pour la préparation athlétique et musculaire,” explique David Fanzel, team manager du FC Fleury 91. “Le salaire permet de vivre correctement du football, mais il est bien éloigné de celui des stars du club parisien,” ajoute Marine Dafeur, capitaine du FC Fleury 91[2].

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Comparaison avec les Salaires Masculins

Pour mieux comprendre l’écart salarial, il est utile de comparer les salaires des joueurs et des joueuses. Les stars du football masculin gagnent des sommes colossales. Par exemple, Kylian Mbappé, qui a récemment rejoint le Real Madrid, gagne environ 82,9 millions d’euros par an, dont 64,4 millions d’euros en salaire et 18,4 millions d’euros en revenus hors terrain[1].

En revanche, les meilleures joueuses du monde ne touchent qu’une fraction de ces sommes. Alexia Putellas, l’une des meilleures joueuses actuelles, gagne significativement moins que ses homologues masculins, bien qu’elle soit l’une des plus récompensées dans le football féminin.

Les Défis et les Inégalités

Les inégalités salariales entre les hommes et les femmes dans le football sont profondes et multiformes.

Inégalités Salariales Globales

En France, l’écart de salaire entre les hommes et les femmes est estimé à 13,9% à équivalent temps plein, et monte à 23% lorsque l’on considère tous les temps de travail[5].

“C’est une question vitale, car l’argent est garant de performance sportive. Quand on joue au plus haut niveau, on doit être concentrée uniquement sur le foot, et non se demander si on va pouvoir remplir le caddie ; ça évite une certaine fatigue mentale,” souligne Constance Picaud, gardienne de but et internationale française[2].

Impact sur la Vie des Joueuses

Les salaires bas obligent souvent les joueuses à cumuler plusieurs emplois pour subvenir à leurs besoins. “Au début de ma carrière, je cumulais trois emplois : j’étais animatrice et je travaillais dans le transport de personnes handicapées, en plus du football,” se souvient Constance Picaud[2].

Initiatives pour Réduire les Inégalités

Plusieurs initiatives sont en cours pour tenter de réduire ces inégalités salariales.

Investissements dans les Clubs Féminins

La Fédération française de football (FFF) a promis un investissement de 50 à 70 millions d’euros au cours des cinq prochaines saisons pour l’ensemble des clubs de D1 féminine. Ce financement a déjà permis à des clubs comme le FC Fleury 91 de recevoir un chèque de 350 000 euros et d’améliorer les conditions de travail et de vie des joueuses[2].

Mesures pour l’Égalité Salariale

Les Glorieuses, une organisation engagée contre les inégalités, propose plusieurs mesures pour réduire les inégalités salariales, inspirées de pratiques réussies dans d’autres pays :

  • Congé parental équivalent pour les deux parents comme en Suède
  • Égalité salariale comme norme ISO comme en Islande
  • Augmenter les salaires dans les secteurs à prédominance féminine comme en Nouvelle-Zélande
  • Appliquer le principe d’égaconditionnalité
  • Favoriser le travail flexible comme en Espagne
  • Choisir une région test comme en Californie
  • Mesurer, toujours plus[5].

Exemples de Joueuses et de Clubs Pionniers

Le FC Fleury 91 : Un Exemple de Professionnalisation

Le FC Fleury 91 est un exemple concret de la professionnalisation en cours dans le football féminin. Le club a reçu un financement significatif de la FFF, ce qui a permis d’améliorer les conditions de travail et de vie des joueuses. “L’argent c’est le nerf de la guerre,” clame Frédéric Biancalani, l’entraîneur du club. Les joueuses n’ont plus besoin de cumuler d’autres emplois et peuvent se concentrer pleinement sur leur sport[2].

Wendie Renard et l’Olympique Lyonnais

Wendie Renard, capitaine de l’équipe de France féminine et de l’Olympique Lyonnais, est l’une des joueuses les plus emblématiques du football féminin. Malgré son statut de star, elle gagne nettement moins que les joueurs masculins de haut niveau. Cependant, son engagement et son leadership ont contribué à mettre en lumière les défis et les réussites du football féminin.

Tableau Comparatif des Salaires

Joueurs/Joueuses Salaire Annuel (en millions d’euros) Revenus Hors Terrain (en millions d’euros)
Cristiano Ronaldo 202,6 59,8
Lionel Messi 124,3 Plus de 60
Neymar 101,3
Karim Benzema 95,8
Kylian Mbappé 82,9 18,4
Alexia Putellas Environ 0,5-1 Environ 0,2-0,5
Wendie Renard Environ 0,3-0,6 Environ 0,1-0,3
Antoinette Katoto Environ 0,2-0,4 Environ 0,1-0,2

Note: Les salaires des joueuses sont estimés et varient selon les sources, mais ils restent nettement inférieurs à ceux des joueurs masculins. et Perspectives

Le football féminin a fait des progrès significatifs, mais les inégalités salariales persistent. Les initiatives en cours, comme les investissements dans les clubs féminins et les mesures pour l’égalité salariale, sont des pas importants vers une plus grande équité.

“Quand on joue au plus haut niveau, on doit être concentrée uniquement sur le foot,” souligne Constance Picaud. Cette concentration et cette détermination sont essentielles pour que les joueuses puissent performer au meilleur de leurs capacités et pour que le football féminin continue de gagner en visibilité et en reconnaissance.

En fin de compte, la clé pour réduire ces inégalités réside dans une combinaison de financements, de politiques équitables, et d’un soutien accru du public et des sponsors. Le football féminin a le potentiel de devenir un sport égalitaire et passionnant, où les talents des joueuses sont reconnus et récompensés à leur juste valeur.

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